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LA STIMULATION MEDULLAIRE

 

PRESENTATION DE LA TECHNIQUE

La moelle épinière représente un centre d’information important de votre organisme. Les signaux nerveux de l’ensemble du corps traversent la moelle épinière pour se rendre au cerveau qui va les analyser. C’est le cerveau qui enregistre la sensation de la douleur et non pas l’endroit qui est douloureux. La stimulation consiste à émettre de petites impulsions électriques en direction de la moelle épinière. Celles-ci sont ressenties comme des fourmillements dans la zone de la douleur.

Ces impulsions brouillent le signal douloureux lors de son cheminement vers le cerveau. Ainsi, la douleur est ressentie de manière très atténuée et peut même dans certains cas disparaître.

 

DESCRIPTION DU SYSTEME DE NEURO-MODULATION

Un système de stimulation type se compose de 3 éléments implantables:

· Neurostimulateur : le neurostimulateur (la pile) est la source d’alimentation qui génère la stimulation électrique. Celui-ci est comparable à un stimulateur cardiaque (pacemaker). La taille moyenne est de

· Electrode : l’électrode est un fil métallique fin recouvert, dans sa portion inactive, d’un revêtement protecteur isolant. A travers cette sonde les stimulations sont délivrées à la moelle épinière.

· Extension : est un petit cable qui conduit la stimulation électrique du neurostimulateur à l’électrode.

Vous aurez une télécommande qui vous permet d’allumer ou d’éteindre le dispositif et de modifier l’intensité de la stimulation. Le médecin possède un appareil qui lui permet de faire les réglages de l’appareil à travers la peau (=programmateur).

 

 

 

 

DESCRIPTION DE LA PROCEDURE

L’intervention s’effectue en deux phases:

• La phase test : qui comprend la mise en place de l’électrode qui est connectée à une source d’alimentation externe. Elle s’effectue de préférence sous anesthésie locale mais peut être réalisée sous anesthésie générale pour des raisons techniques. Cette phase dure 1 semaine. Cette phase vous permettra de déterminer si la stimulation améliore vos douleurs ainsi que votre qualité de vie. Pour prévenir les risques d’infection, vous ne pourrez prendre ni bain, ni douche durant la phase test.

• L’implantation définitive : si la phase test se révèle positive, le dispositif définitif sera implanté

sous la peau, le plus souvent au niveau abdominal. Si la phase test est négative, l’électrode sera enlevée.

• Le suivi : consiste en une consultation 1 mois, 3 mois et 6 mois après l’implantation. Par la suite, votre stimulateur sera contrôlé au moins 1 fois par année.

 

 

 

LES RISQUES ENCOURUS

 

Les RISQUES inhérents A TOUTE INTERVENTION CHIRURGICALE :

Les risques propres à l’anesthésie vous seront expliqués par le médecin anesthésiste. Les troubles de cicatrisation sont très rares mais peuvent imposer une nouvelle intervention. Le positionnement sur la table d’opération peut causer des compressions de la peau, des vaisseaux, des nerfs ou, exceptionnellement, des globes oculaires, pouvant, à l’extrême, entraîner une perte de la vision. Le risque de phlébite (veine obstruée par un caillot sanguin) est très faible. Un traitement anticoagulant préventif n’est nécessaire qu’en cas de prédisposition, ou lorsque l’alitement se poursuit au-delà de 24 heures. Une embolie pulmonaire peut, à l’extrême, se produire. Il s’agit d’une complication grave, parfois mortelle.

 

 

Les RISQUES PROPRES A CETTE INTERVENTION:

  • Des complications mécaniques  peuvent survenir: migration d’électrode, fracture de l’électrode nécessitant dans la plupart des cas une reprise chirurgicale

  • Il peut exister des douleurs sur le site d’implantation du boitier ou de l’électrode (environ 6% des cas)

  • Un hématome peut survenir sur le trajet de l’intervention ; s’il est volumineux, il peut entraîner une compression des nerfs contenus dans le canal lombaire, et causer douleurs, paralysies, anesthésies, troubles urinaires ou du sphincter anal (incontinence ou rétention) : syndrôme de la queue de cheval. Une réintervention pour évacuation de l’hématome est nécessaire.

  • L’infection du site opératoire est rare (8% en dépit des précautions prises). Elle nécessite dans la plupart des cas l’ablation du matériel, un traitement par antibiothérapie et une nouvelle pose à distance (6 mois en général)

 

Les RISQUES EXCEPTIONNELS mais décrits dans des publications médicales :

  • Le risque de lésion de la moelle épinière avec paralysie et impossibilité d’uriner est exceptionnel mais non nul

  • Certains antécédents, certaines particularités, affections ou maladies (malformations, diabète, obésité, artérite ou autres affections vasculaires, alcoolisme, tabagisme, toxicomanies, comportements addic­tifs, affections psychiatriques, prise de certains médicaments, maladies du foie, maladies sanguines, tumeurs, séquelles d’interventions ou de traumatismes, etc.) peuvent causer ou favoriser la survenue de complications particulières, parfois graves, à l’extrême mortelles.

 

Cette fiche est conçue pour fournir un support, et / ou un complément à l’information orale délivrée par le chirurgien au cours des consultations précédant la décision opératoire ; cette information orale peut, seule, être adaptée au patient et à sa demande ; elle donne la possibilité de répondre aux questions posées, et constitue l’essentiel de l’information délivrée. Fiches établies par la Société Française de Chirurgie du Rachis

 

 

 

 

Vous allez être opéré pour la mise en place d’une stimulation médullaire.

 

  • L’intervention de déroule en 2 temps :

    • La première hospitalisation  consiste en la pose d’électrodes de stimulation médullaire par voie chirurgicale qui seront reliées à un générateur externe. L’appareil sera allumé et les réglages nécessaires pour vous soulager seront effectués. Vous rentrerez à domicile au bout du 2ème ou 3ème jour.

    • Vous êtes revu en consultation la semaine suivante afin de savoir si la technique de stimulation médullaire apporte un soulagement suffisant

    • La deuxième hospitalisation est réalisée en suivant :

      • soit la stimulation n’est pas efficace et on réalise alors une ablation des électrodes

      • soit la stimulation est efficace et on réalise alors la mise en place du générateur au niveau de l’abdomen qui est connecté aux électrodes.

      • Vous rentrerez à domicile au bout du 2ème ou 3ème jour.

 

  • Comment se passe les hospitalisations ?

    • Vous rentrerez la veille de l’intervention et vous serez à jeun à partir de 00h (pas d’eau, pas d’aliments pas de tabac). La veille au soir et le matin de l’intervention, on vous fera prendre une douche avec de la BETADINE. Environ 1h avant l’intervention, on vous donnera un médicament pour vous détendre. Puis le brancardier vous descendra au bloc. On vous installera sur la table d’opération et on vous endormira.

    • Après l’intervention, vous passerez environ 2h en salle de réveil pour être surveillé.

    • Le soir de l‘intervention ou le lendemain matin, vous serez mis debout. Il est important de ne pas se lever seul la première fois, car vous risquez de faire un malaise vagal.

    • Le kinésithérapeute passera vous voir dans votre chambre pour vous expliquer les gestes de la vie quotidienne

    • Il est possible de s’asseoir mais pas de façon trop prolongée et en évitant les sièges trop bas.

    • Lors de la 2ème phase, vous pouvez prendre une douche chaque jour à condition de la signaler à l’infirmière afin que le pansement soit changé aussitôt après

 

  • Comment se passe le retour à domicile et le premier mois?

    • Les différents papiers de sortie sont remis au patient par la secrétaire lors de l’admission ou le jour de la sortie (prescription de quelques médicaments en cas de douleur, arrêt de travail…)

    • La sortie se fait habituellement en voiture personnelle ou en ambulance si vous habitez loin de la clinique.

    • Une ordonnance vous sera remis pour qu’une infirmière vienne faire le pansement jusqu’à cicatrisation complète

    • Une fois de retour à la maison, il vous faut du repos, il ne faut donc pas faire d’effort (pas de port de charge lourde, pas de courses, pas de ménage, pas de bricolage). Il faut marcher et savoir vous reposer quand vous êtes fatigué.

    • Aucune rééducation n’est à envisager avant la fin du premier mois

    • Un petit bourrelet à la partie haute de la cicatrice dans le dos est possible, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter, il va disparaître spontanément

    • La 1ère visite de contrôle auprès du chirurgien s’effectue au bout de 4 semaines. 

 

  • Comment se passent les mois suivants :

La reprise d’une vie normale s’effectue progressivement :

  • Une rééducation prescrite par le chirurgien à la première visite de contrôle est réalisée avec un kinésithérapeute de votre choix à proximité du domicile (assouplissement, re-musculation, éducation posturale)

  • L’activité professionnelle est habituellement reprise dans un délai de 4 à 8 semaines voire plus tard en fonction de la profession exercée

  • Il est recommandé d’attendre 3 mois avant la reprise d’une activité sportive intense.

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